Claude François

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Biographie

Origines

Claude Antoine Marie François naît le 1er février 1939.

Sa famille paternelle est lyonnaise[1]. Ses arrière-grands-parents Nicolas Joseph François, né à Saint-Maurice-sur-Moselle (Vosges) en , et Marie Anne Delphine Callon, née à Mars (Ardèche) en , se sont mariés en 1872 à Port Saïd (Égypte), où Nicolas Joseph François était télégraphiste pour la Compagnie du canal de Suez. Leurs trois enfants, Gustave, Elisa et Adolphe voient ainsi le jour successivement à Port Saïd, Suez et Ismaïlia[2].

Adolphe François, grand-père de Claude François, caporal-fourrier au 52e régiment d'infanterie, est tué à Tahure, dans la Marne, le 25 septembre 1915, lors de la Première Guerre mondiale, alors qu'il n'a que trente-cinq answikipedia.org/wiki/Claude_Fran%C3%A7ois#cite_note-Progrès-1">[1]. Il laisse trois fils, dont Aimé François[Note 1], lesquels travailleront comme chefs du trafic du canal de Suez.

Aimé François épouse une Italienne, Lucia Mazzei[Note 2], dite « Chouffa ». La famille de Lucia est originaire de Calabre, en Italie. Lucia s'occupe du foyer familial et a longtemps joué du piano. Ses deux frères, l'un violoniste, l'autre pianiste, accompagnaient les films muets, puis ont joué pour le Five o'clock tea de l'armée britannique qui occupait le canal de Suez lors de la Seconde Guerre mondiale[3].

Claude François a une sœur aînée, Marie-Josée François, dite « Josette », née le 28 août 1935 ; elle a écrit ses Mémoires inédites en 2008[Note 3].

Enfance

L'enfance de Claude François se passe dans une des villas de la Compagnie du canal de Suez, à Ismaïlia. Sa famille, qui a des domestiques, mène un train de vie très aisé.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Ismaïlia est bombardée par les Allemands et la villa de la famille François est détruite. Claude François et sa sœur sont alors recueillis par leur grand-mère paternelle, qui habite une vieille maison proche des quartiers populaires. Claude François s'y mêle aux jeunes enfants d'origines diverses (grecs, maltais, italiens, arabes) et y reste jusqu'à l'âge d'aller à l'école[4].

Ses parents le placent en internat dans une école confessionnelle. Ils l'inscrivent ensuite au lycée français du Caire comme externe (1953-1954). La chambre qu'il loue est en face de Radio le Caire, où il passe beaucoup de temps, écoutant en avant-première les disques français ou américains. Il obtient la première partie du bac[Note 4] mais pas la seconde. À cette époque, il assiste aux répétitions de ses oncles maternels et fait une première année de violon[5].

En 1956, la famille François est expulsée d’Égypte (avec de nombreux Français et Britanniques) à la suite de la nationalisation du canal de Suez par le président égyptien Nasser. Sur fond d'un déchaînement soudain d'hostilité envers les étrangers occidentaux, le départ d'Égypte s'effectue en catastrophe sous les injures et les agressions physiques[6]. Le navire accoste au Havre, d'où ils gagnent Paris.

Après un séjour dans une chambre d'hôtel, les François, fatigués de demander des subsides auprès de la Compagnie du canal de Suez, partent en train pour Monte-Carlo où réside, depuis son mariage l'été précédent, leur fille Josette[7],[8]. La famille s’installe d'abord à Monaco, dans un appartement acquis grâce à la prime de réinstallation donnée par la Compagnie du canal de Suez (Claude François étudie au lycée Albert-Premier), puis à Nice[9]. Ils vivent dans une certaine pauvreté : dans son autobiographie, Claude François affirme qu'il dormait par terre sur le sol de l'appartement, volait à l'étalage, se nourrissait de pain trempé dans de la vinaigrette, ce qui lui aurait causé un ulcère à l'estomac l'exemptant de son service militaire[10].

Débuts Carrière

En 1958, Claude François, à la recherche d’un travail, devient employé de banque. Il se délasse en jouant de la tumba dans un petit orchestre qu’il a formé avec quelques copains. Il finit par trouver un emploi dans le grand orchestre du Sporting Club de Monte-Carlo, dirigé à l'époque par Louis Frosio : d’abord batteur-percussionniste, il en devient ensuite chanteur (il gagne 1 000 francs par soirée), avec à son répertoire Colette Deréal, Charles Aznavour, Mouloudji, Ray Charles. Il fait un tabac en interprétant en arabe la chanson de Bob Azzam, Mustapha. Parallèlement, il s’inscrit à l’Académie nationale de musique dans toutes les classes (clarinette, flûte, chant classique, timbales et percussions, harmonie) et prend des leçons particulières pour former sa voix. En 1959, il fait partie, en tant que chanteur, de l’orchestre de Marcel Blanchi à l’hôtel Provençal à Juan-les-Pins[11]. Si sa rémunération lui permet enfin de vivre et de faire vivre sa famille, il est désapprouvé dans son choix par son père qui aurait voulu qu'il devienne comptable. Sa mère le soutient toutefois dans sa passion pour la musique.

À l'été 1961, il monte à Paris sur les conseils de Brigitte Bardot et de Sacha Distel[12], rencontrés sur la Côte d'Azur (Claude François a donné des cours de danse à Brigitte Bardot dans la boîte de nuit le Papagayo à Saint-Tropez) ; il est accompagné d'une jeune danseuse d'origine anglaise, Janet Woollacott, rencontrée en 1959 lors d'un spectacle et épousée le à Monaco. Son père, qui ne lui parlait plus depuis deux ans, était malgré tout venu au mariage, avant de mourir d’une maladie des poumons le .

À l'époque, la variété française connaît un grand bouleversement avec les débuts de l'émission de radio Salut les copains, la vogue du rock 'n' roll puis du twist et l'avènement de ceux que l'on ne tardera pas à appeler les yéyés[13].

Claude François se fait engager dans la formation d’Olivier Despax, les Gamblers, au poste de percussionniste, mais les cachets sont maigres[14]. Le 16 septembre 1961, il passe une audition aux disques Fontana, mais ne convainc pas le directeur artistique, Jean-Jacques Tilché, lequel accepte toutefois une deuxième audition.

En 1962, Claude François, sous le pseudonyme de « Kôkô », enregistre son premier disque, Le Nabout twist (en version française et en version arabe) : si la chanson est bien reçue en Afrique, elle ne rencontre pas le succès escompté en France[12]. En attendant une nouvelle occasion, il rejoint Les Gamblers et joue pendant tout l’été 1962 au Papagayo à Saint-Tropez. De son côté, Janet est engagée comme danseuse à l’Olympia, où elle rencontre Gilbert Bécaud, pour lequel elle va quitter Claude François[12].

De retour à Paris, Claude François signe un contrat de cinq ans avec les disques Fontana[12]. À l'automne 1962, il obtient son premier succès, avec Belles ! Belles ! Belles !, adaptation de Girls Girls Girls (Made to Love), composée par Phil Everly, des Everly Brothers, et interprétée initialement par Eddie Hodges, dont il s'est inspiré pour la version française et dont il cosigne les paroles avec Vline Buggy. Ayant fait le siège du bureau de Daniel Filipacchi à Europe 1, il obtient que son 45 tours passe deux fois par jour dans l'émission Salut les copains tout au long de la semaine. Sa carrière est lancée : le disque s'écoule à 1,7 million d'exemplaires[15]. Belles ! Belles ! Belles ! est son premier scopitone, réalisé par Claude Lelouch[12] : il chante dans la neige, dans un bois de la région parisienne, au milieu de jeunes filles dans une tenue hors de saison[16]. Sa participation à plusieurs émissions de télévision lui permet de se faire connaître auprès d'un large public. Il passe à l'Olympia le 18 décembre, en première partie de Dalida et des Spotnicks[17].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

Claude François en 1965.

Prise en main par l'imprésario Paul Lederman, sa carrière démarre véritablement. Il enchaîne les tournées et les succès : Marche tout droit, adaptation de la chanson Walk right in des Rooftop Singers, Pauvre petite fille riche, Dis-lui et Si tu veux être heureux, adaptation de If you wanna be happy de Jimmy Soul[18]. Avec son allure de jeune homme de bonne famille, ses chansons aux paroles agréables, il séduit un public féminin de plus en plus nombreux[19]. Il demande à Michel Bourdais, portraitiste et documentaliste au magazine Salut les copains, de dessiner son portrait. Ce dessin hyper-réaliste sera pour Claude François le point de départ d’une longue réflexion sur l’image qu’il doit donner de lui[20],[21],[22].

Le , il est pour la deuxième fois à l’Olympia, où il participe à un gala consacré aux jeunes chanteurs, surnommés à l'époque « idoles des jeunes »[23]. Parmi ses musiciens, figurent Michel Cassez, dit Gaston, futur Compagnon de la chanson, et le pianiste de jazz René Urtreger. En octobre, il sort Si j'avais un marteau, version française de If I Had a Hammer, composé par Pete Seeger et repris avec succès par Trini Lopez. Le titre reste plusieurs semaines no 1[réf. nécessaire]. Le 29 octobre, après avoir participé à un Musicorama spécial, Claude François reçoit, des mains du comédien Maurice Biraud, ses deux premiers disques d’or[12],[24].

Grâce à sa réussite professionnelle, il fait l'acquisition d'un appartement à Paris, au 46, boulevard Exelmans, dans le 16e arrondissement[25]. En 1964, il achète l'ancien moulin communal de Dannemois, dans l'Essonne, pour en faire sa résidence secondaire. Il y installe sa mère et sa sœur qui y retrouvent la sérénité de leur vie en Égypte[24]. Quelques semaines plus tard, il interprète La Ferme du bonheur[19]. L'été venu, il fait une tournée donnant lieu à un film de Claude Vernick au titre éloquent, L’été frénétique[26].

En septembre, Claude François fait à nouveau l’Olympia, mais cette fois c'est en vedette qu'il chante chez Bruno Coquatrix. Il enchaîne de nouveaux succès : Donna, Donna, J’y pense et puis j’oublie[12]. Il bat tous les records de recettes établis par Édith Piaf et Gilbert Bécaud et à chaque apparition déclenche des scènes d'hystérie collective[27].

Côté sentimental, il fait la connaissance de France Gall, jeune chanteuse de 17 ans (lui en a 25). C'est le début d'une liaison qui durera jusqu'en 1967[28].

Le 25 février 1965, Claude François est blessé au cours d'un gala à Abbeville, la scène s'étant effondrée sous ses pieds alors qu'il dansait. Ayant plusieurs côtes fracturées, il reste immobilisé cinq semaines durant. Au cours de l'année 1965, il enregistre une quinzaine de titres, dont Les Choses de la maison et Même si tu revenais[19].

L'année 1966 voit l’apparition des Claudettes, ses danseuses attitrées, dont l'idée lui a été soufflée par Michel Bourdais[29],[30]. Le 25 décembre, son premier Olympia avec quatre d’entre elles est un événement, qui séduit et déchaîne le public. Claude François utilise alors le dessin qu'a fait de lui Michel Bourdais trois ans plus tôt pour en faire le symbole de sa mutation artistique. Il redonne l'original à son auteur en marque d'amitié et de reconnaissance en y inscrivant les mots « Bravo… c'est merveilleux »[31],[32]. Il figure sur la « photo du siècle » regroupant 46 vedettes françaises du yéyé en avril 1966.

En 1967, il est coauteur avec Jacques Revaux pour la musique, et Gilles Thibaut, du titre Comme d'habitude. Le succès est au rendez-vous et la chanson, bientôt reprise par Paul Anka puis Frank Sinatra sous le titre My Way, devient un succès mondial qui connaît de multiples reprises (notamment par Elvis Presley, Nina Hagen, Nina Simone, Sid Vicious).

Le , Claude François et Janet Woollacott divorcent[33].

Consécration[modifier | modifier le code]

Claude François photographié par Erling Mandelmann en 1976.

Son contrat chez Philips arrivant à son terme, Claude François fonde sa maison de disques, Flèche, acquérant ainsi son indépendance artistique[19]. La chanteuse belge Liliane Saint-Pierre est la première artiste qui enregistre sous ce label. Alain Chamfort suivra. Après une « histoire de cœur » avec la chanteuse Annie Philippe, rencontrée en tournée mais qui refuse de l'épouser, il se console avec Isabelle Forêt, blonde aux yeux bleus et mannequin de son état, qui devient sa compagne. Elle donne le jour à Claude junior, le . Sa naissance n'est révélée à la presse que quelques mois plus tard[12].

L'année 1968 est celle de sa première tournée en Afrique noire, qui le mène, en dix jours, de Fort Lamy (Tchad) à Dakar (Sénégal) en passant par Yaoundé et Douala (Cameroun), Libreville (Gabon), Abidjan (Côte d'Ivoire) et Niamey (Niger). À Libreville, il donne un concert devant 15 000 personnes au grand stade de la ville et est reçu officiellement par le président Albert Bongo, sa famille et ses ministres[34].

L'année 1969 est une année faste sur le plan familial et le plan professionnel. Le , sa compagne, Isabelle Forêt, lui donne un second garçon, Marc, mais il décide là encore d'en taire la naissance pour le protéger[12]. Le même mois, son passage à l'Olympia – seize jours à guichets fermés – est un nouveau succès avec son spectacle à l'américaine, où il est accompagné de quatre danseuses, huit musiciens et l'orchestre de l'Olympia[19]. Il travaille désormais avec Jean-Pierre Bourtayre comme directeur artistique et installe son quartier général au 122, boulevard Exelmans à Paris (où une plaque lui rend hommage). Ses nouveaux disques, Éloïse en début d’année et Tout éclate, tout explose en fin d'année, sont des succès[12].

En 1970, sa chanson Parce que je t'aime mon enfant est adaptée en anglais et reprise l'année suivante par l'acteur Richard Harris[35] puis par Elvis Presley sous le titre My Boy. Le , un malaise le surprend pendant un concert à Marseille, salle Vallier[12]. On apprendra plus tard qu’il s’agissait d’un coup monté en accord avec son producteur. Il part se reposer aux îles Canaries mais à son retour, le 17 mai, il est victime d’un accident de voiture sur l’autoroute près d’Orange. Le nez fracturé, les pommettes éclatées, il doit subir une rhinoplastie. À peine remis, il repart en tournée avec Dani et C. Jérôme[19].

En 1971, il enregistre plusieurs titres (C'est la même chanson, Bernadette et Réveille-moi[36]) à Détroit, aux États-Unis, dans les studios de la Tamla Motown, avec les Funk Brothers qui assuraient la plupart des enregistrements des groupes de ce label nord-américain[19]. Il est le seul chanteur blanc à enregistrer des chansons dans ce studio[37]. En 1972, il se sépare de la mère de ses enfants, avant de rencontrer Sofia Kiukkonen, un mannequin finlandais de 19 ans, avec qui il reste quatre ans.

Le 20 janvier 1973, Maritie et Gilbert Carpentier consacrent à Claude François leur émission télévisée Top à… . Il y retrouve Dalida, avec qui il chante en duo Ciao ciao bambino, Come prima et Volare. Durant toute l'année, il est omniprésent à la télévision, participant quatre fois à l'émission de divertissement Cadet Rousselle. Au cours de l'enregistrement d'une de ces émissions, le 15 mars, il se retrouve en insuffisance respiratoire en raison de la déviation de la cloison nasale dont il souffre. Il est hospitalisé et opéré de toute urgence[38].

En juillet, à Marseille, lors du premier concert de sa tournée d'été, un fan éméché lui lance une canette de bière au visage. Blessé à l'arcade sourcilière, le chanteur doit jeter l'éponge au bout de trois quarts d'heure[39].

En septembre, il sort Le téléphone pleure, titre qui à l'origine était prévu pour Joe Dassin mais repéré par son nouveau directeur artistique Gérard Louvin, qui s'écoule à plus de 2,5 millions d'exemplaires et qu'il reprend l'année suivante en anglais (Tears on the Telephone) et en espagnol (Llora el telefono)[Note 5],[Note 6]. Le 15 décembre, il chante devant 20 000 spectateurs survoltés au Parc des expositions de la porte de Versailles au profit de la fondation Perce-neige en faveur de l'enfance handicapée[12].

Le , le journaliste Yves Mourousi organise un concert de Claude François au profit de la recherche médicale, devant un public de 30 000 personnes rassemblées au Jardin des Tuileries à Paris. Claude François ne peut attaquer sa première chanson qu'au bout de dix minutes de hurlements frénétiques. Après divers débordements de ses admiratrices, le spectacle se termine par un feu d'artifice et sous une pluie de confettis et de ballons à l'effigie du chanteur. Ce sera son dernier concert dans la capitale[40]. Le 17 décembre, il se produit au palais de l'Élysée pour le Noël des enfants et chante en duo avec le président Valéry Giscard d'Estaing[41].

En 1976, Claude François sort un album destiné aux enfants de « 7 à 77 ans », ainsi que les chansons Cette année-là et La Solitude, c'est après, qu'il enregistre aussi en italien. Pour Antenne 2, il enregistre l'émission La bande à Cloclo, à laquelle il convie ses amis chanteurs et comédiens et dont il est entièrement l'auteur. Diffusée le 11 juillet, elle conquiert un large public[12]. En septembre 1976, à l'occasion d'un cocktail organisé pour le lancement du parfum Eau noire qu'il a créé, devant un parterre de quelque quatre cents invités, il arrive avec, au bras, Kathalyn Jones, sa nouvelle compagne, rencontrée dans l'avion, en juillet, au retour d'un voyage du chanteur aux États-Unis. Elle se rendait à Paris pour y faire des photos de mode. Cette année-là, il enregistre avec Martine Clémenceau le duo Quelquefois[42].

Durant l'année 1977, Claude François écoule de nombreux succès : Je vais à Rio, Toi le soleil, C'est comme ça que l'on s'est aimé enregistré en duo avec Kathalyn Jones. Avec les chansons Magnolias for Ever et Alexandrie Alexandra[Note 7], écrites par Étienne Roda-Gil, le chanteur affiche sa volonté de renouveler quelque peu son répertoire.

Diversification des activités de l'artiste

Claude François en 1976.

Parallèlement à ses activités de chanteur, Claude François diversifie ses activités vers la presse jeunesse et la presse de charme mais aussi créé une agence de mannequin et un parfum qu'il commercialise.

Le , il rachète un fanzine toulousain, Podium[43], pour un million de francs, et l'installe près de son hôtel particulier au 122, boulevard Exelmans[44]. Le magazine mensuel devient en trois ans la plus grosse publication pour les jeunes. T

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